Risques associés au projet English

Le site d’enfouissement projeté à Danford Lake est non seulement gigantesque, il s’agit aussi d’une entreprise à très long terme. Approuver le projet reviendrait en fait à permettre à la municipalité et au promoteur du site de signer un contrat de 50 ans. Or, l’expérience nous enseigne qu’il est impossible de revenir en arrière : même lorsqu’un site d’enfouissement est mal géré ou exploité en contravention des lois et des règlements (au détriment de celles et ceux qui vivent à proximité), il est pratiquement impossible de le faire fermer. Dans le cas présent, il faudrait attendre au moins 1 000 ans pour voir toute trace du site disparaître. Le site d’enfouissement ne changerait pas seulement la vie des gens proches du site, mais aussi celle de leurs enfants, de leurs petits-enfants et de leurs arrière-petits-enfants… Pensez aux risques et jugez par vous-même si la promesse de quelques emplois vaut la peine de les prendre

Emplacement du site
Le sol sur lequel le promoteur projette d’établir le site d’enfouissement est le pire sol possible pour ce genre d’entreprise : il s’agit de sable et de gravier, à travers lesquels les liquides peuvent s’infiltrer rapidement. Et songez que la nappe d’eau souterraine n’est qu’à 3 m de profondeur à certains endroits… Les experts s’accordent pour dire qu’il n’existe actuellement aucune technologie parfaitement sûre capable de garantir la protection des eaux souterraines. Retour au haut de la page
 
Contamination des eaux de surface et souterraines

Le promoteur prévoit installer deux couches de drainage et deux géomembranes de polyéthylène haute densité (PEHD) pour empêcher toute infiltration du lixiviat. Il prévoit aussi mettre en place divers « programmes d’assurance de la qualité » pour le suivi technique des opérations. L’expérience enregistrée sur d’autres sites d’enfouissement et nos propres recherches ont toutefois fait ressortir ce qui suit :

  1. Toutes les membranes de protection finissent par laisser s’échapper le lixiviat, même sur les meilleurs sites d’enfouissement technique. (Voir le site d’Environnement Canada (http://www.nwri.ca/threatsfull/ch12-1-f.html) pour en savoir plus sur les raisons et les conséquences.). En outre, la American Society of Civil Engineers rapporte que, même lorsqu’elles sont en excellent état, ces membranes peuvent laisser échapper 200 litres de lixiviat par hectare et par jour. Et l’on sait que ces membranes ne restent pas longtemps en bon état : elles sont souvent perforées par les déchets eux-mêmes ou par l’action des équipements. Et même si, par chance, elles ne subissent pas de perforations, avec le temps, elles se dégradent et finissent par se dissoudre. Les propres ingénieurs de LDC admettent que la vie maximale de ces membranes est seulement de 25 ans. Malheureusement, les déchets prévus pour le site mettent des siècles à se décomposer.
  2. Les expériences enregistrées sur d’autres sites d’enfouissement nous enseignent que le suivi qui doit être effectué est souvent bien inférieur aux normes promises. Et ce qui se passe au dépotoir de Cantley montre bien que le ministère québécois de l’Environnement est soit incapable soit réticent à faire appliquer les règles régissant un tel suivi. Et même en admettant que le suivi soit correctement effectué, il ne suffira pas de déceler la présence de contaminants dans l’eau souterraine pour régler le problème : il sera probablement trop tard – ou beaucoup trop dispendieux – pour tenter de réparer les dégâts, si tant est qu’on puisse le faire. Et qui paierait la facture …l’exploitant du site ou les contribuables d’Alleyn-et-Cawood? Et qui paierait encore en cas de poursuites judiciaires?
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Contamination des rivières Picanoc et Kazabazua

Le risque de pollution de ces rivières est double

Par le lixiviat traité : Selon le promoteur, le lixiviat (ce jus toxique de produits chimiques qui s’accumule au fond du site) sera relâché, après traitement, directement dans la rivière Picanoc. Cette rivière sauvage encore intacte attire, depuis plus d’un siècle, amoureux de la nature, canoéistes, villégiateurs, chasseurs et pêcheurs. Si l’eau de cette rivière est pure, ce n’est pas le cas du lixiviat non traité ! Selon une étude menée par la Texas A&M University, le lixiviat d’un dépotoir municipal ordinaire contient 32 substances chimiques cancérigènes, dont 13 causent des anomalies congénitales et 22 des dommages génétiques.  
 
Il est de toute façon très improbable que le « traitement » du lixiviat soit suffisant pour le rendre inoffensif au point de le relâcher dans la rivière. Trente ans d’exploitation, c’est long ! Il serait en outre inévitable que des accidents surviennent ou des erreurs se produisent à la suite d’une défaillance humaine ou de l’équipement. Il suffirait d’un seul accident ou d’une seule erreur pour endommager la rivière pour des années. Et des défaillances répétées n’affecteraient pas seulement les animaux vivant dans la rivière ou sur ses berges, elles compromettraient aussi les êtres humains vivant à proximité.  
 
Lixiviat non traité : La pollution pourrait aussi toucher d’une autre façon  les rivières Picanoc et Kazabazua. Comme nous l’avons mentionné, le type de sol est totalement inadéquat pour un site d’enfouissement de déchets, et toutes les membranes finissent par se détériorer et laisser fuir le lixiviat. Le résultat est qu’avec le temps, les membranes laisseraient s’échapper le lixiviat avant même qu’il ait le temps de se rendre au système de traitement ; il pourrai ainsi atteindre et contaminer la nappe d’eau souterraine. En outre, deux tiers du bassin de drainage du site sont en direction de la rivière Picanoc, et un tiers en direction de la rivière Kazabazua. Autrement dit, deux tiers de ce liquide toxique pourraient atteindre la rivière Picanoc et un tiers la rivière Kazabazua...  
 
Ces deux rivières sont utilisées à des fins sportives et récréatives par un grand nombre de gens de la région. Maisons et chalets longent leurs berges, et elles coulent toutes deux au beau milieu de plusieurs communautés. Enfin, elles se jettent dans la rivière Gatineau, d’où un risque accru pour des milliers de personnes. La pollution de ces trois rivières aurait un effet dévastateur sur les habitants de toute la région et sur le développement touristique.

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Espèces animales indésirables

Les gens résidant à proximité de sites d’enfouissement en Ontario et au Québec se plaignent énormément des animaux indésirables attirés par les déchets. Avec une clôture, on pourra peut-être empêcher les ours de s’aventurer sur le site, mais pas les rats ! Et ces rongeurs porteurs de maladies prolifèrent rapidement. Cantonnés au site d’enfouissement au début, il finissent toujours par déborder sur les zones avoisinantes en suivant les voies d’eau. (Les résidents de Cantley qui vivent près du dépotoir controversé ont maintenant des problèmes avec les rats, qu’ils trouvent jusque dans les caves de leurs maisons).

Le principal grief des gens proches d’un site d’enfouissement ? …la présence de milliers de goélands qui polluent les rivières, les lacs et les champs avoisinants.

Pour atténuer le problème, le promoteur propose de recourir à divers procédés – par exemple, épandre chaque jour du sable sur le site et installer des dispositifs faisant fuir les oiseaux.

Cela suffira-t-il ? Beaucoup se demandent combien de temps l’exploitant du site va être disposé à épandre du sable sur les déchets chaque soir, pour les exposer à nouveau le jour suivant. De toute façon, cela n’empêchera pas les goélands d’être là dans la journée. Et le bruit des dispositifs destinés à les faire fuir est parfois plus gênant que les oiseaux eux-mêmes. Et puis, où vont bien aller tous ces goélands ? à l’île du Prince Edward pour prendre un petit coup d’air frais ? Bien sûr que non…..d’un coup d’aile, ils vont tout simplement se rendre jusqu’aux lacs et aux rivières de la région.

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Augmentations considérables du nombre de camions sur les routes

Dans nos échanges avec LDC, l’un des points les plus difficiles à déterminer est l’impact qu’auront les camions transportant les déchets sur la circulation routière. Cet impact sera certainement important, mais nous avons beaucoup de difficulté à obtenir du promoteur des estimations fiables et crédibles.

Admettons un instant que la Ville de Gatineau envoie ses déchets à Danford Lake. Le plus gros de ces déchets, selon LDC, sera acheminé dans des camions de gros tonnage (de la taille des camions transportant les billes de bois) après avoir été compressés sur des sites de transbordement à Gatineau et dans la région. À cela viendront s’ajouter non seulement un certain nombre (inconnu !) de camions à ordures de type conventionnel (dont probablement des camions ouverts), mais aussi tous les camions transportant les déchets commerciaux, industriels, médicaux, etc. La plupart de ces camions emprunteraient la route 105 à partir de Gatineau, puis la route 301. D’autres, camions, plus petits, viendraient aussi du nord de la 105 (en passant par Gracefield) et d’autres encore emprunteraient la 148 et la 301 nord. Le promoteur prétend que leur nombre total serait, en moyenne, de 40 par jour lors de la période d’exploitation maximale du site. Il prétend également (mais ses chiffres varient au fil du temps…) que cela ne représente qu’une hausse de 2,5 % du nombre actuel de camions empruntant la 105 et une hausse de 9 % du nombre de ceux empruntant la 301.

Ces chiffres nous laissent très sceptiques. Voici pourquoi

- 40 camions amenant des déchets par jour, cela fait 80 voyages par jour, étant donné que chaque camion devra retourner à son point de départ

- Pour que 80 voyages par jour ne représentent qu’une hausse de 9 % des camions traversant le village de Danford Lake (chiffre du promoteur), il faudrait que… 888 camions traversent le village chaque jour. Peu crédible.

- Pour que 80 voyages par jour ne représentent qu’une hausse de 2,5 % des camions traversant Kazabazua, il faudrait que… 3 200 camions traversent chaque jour ce village. Ridicule.

Dans la proposition faite il y a quelques années à la municipalité de Quyon, LDC estimait que la collecte des déchets de la région (sauf de la ville de Gatineau) nécessiterait 54 voyages par jour. Certes, une comparaison directe des deux projets est difficile à faire, puisqu’une partie des déchets qui était censée arriver par petits camions à Quyon transiterait maintenant dans des sites de transbordement pour être ensuite acheminée à Danford Lake dans des camions plus gros et donc moins nombreux. N’empêche : Il est difficile de croire qu’un mégadépotoir à Danford Lake, censé recevoir tous les déchets qui étaient prévus pour Quyon et, en plus, tous les déchets de la Ville de Gatineau (soit deux fois plus de déchets au total !), entraînerait un moins grand nombre de camions sur les routes.

Et ce n’est pas tout. Le chiffre avancé par le promoteur concerne le transport des déchets jusqu’au site d’enfouissement. Il n’inclue pas tous les camions additionnels qui devront transporter, depuis les carrières de la région, le sable et le gravier destinés à recouvrir les déchets – ni les camions servant à transporter les matières recyclables et les matières dangereuses jusqu’au site et depuis le site.

Bref, la Coalition met sérieusement en doute le chiffre de 80 voyages par jour avancé par le promoteur et pense que le nombre réel de camions à débouler sur nos routes sera bien supérieur. Quant aux pourcentages de 9 % et de 2,5 % qu’il avance pour les augmentations de la circulation routière sur les routes 301 et 105, ils sont tout simplement ridicules.

Mais même en admettant qu’il y ait seulement 80 camions de plus par jour sur la 105 et la 301. Une telle augmentation sur ces deux routes, déjà encombrées et bien connues pour le nombre d’accidents qui s’y produisent (un grand nombre impliquent des camions), entraînerait une hausse inacceptable du bruit et de l’insécurité routière, y compris pour les autobus scolaires.

Pensez-y bien : 11 heures d’ouverture du site par jour et au minimum 80 camions (chiffre que nous contestons), cela fait tout de même encore un camion aux 8 minutes ! Et pour les 30 ans à venir ?

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Baisse de la valeur des propriétés

Comme tous les autres sites d’enfouissement, celui-ci pourrait faire baisser sérieusement la valeur des propriétés et, par conséquent, aussi les revenus fonciers des municipalités concernées. Une fois qu’il sera de notoriété publique que le village de Danford Lake est le site du mégadépotoir régional, chaque propriété située dans la municipalité d’Alleyn-et-Cawood ou dans les municipalités voisines, le long des routes empruntées par les camions de déchets, pourrait voir sa valeur baisser considérablement.

Il est difficile aux agents immobiliers de chiffrer exactement la baisse de cette valeur foncière, car il y a trop de facteurs en jeu. Mais ils sont tous d’accord sur un point : cette baisse aura bel et bien lieu, et il faudra plus de temps pour vendre. Bien entendu, plus la propriété sera proche du site, plus elle sera touchée.

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Déchets industriels dangereux
Quels types de déchet vont être enfouis sur le site ? C’est l’un de nos principaux sujets d’inquiétude. Comme nous l’avons dit à la rubrique Détails du projet, le site serait autorisé à recevoir des déchets industriels, commerciaux, agricoles, biomédicaux (désinfectés), ainsi que des déchets provenant du secteur de la construction, d’incinérateurs, d’usines à papier, de raffineries de pétrole et d’abattoirs.  

Les déchets industriels dangereux constituent la principale menace environnementale. Selon nos informations, le site n’est pas censé recevoir ce type de déchet. Le promoteur nous assure que des mesures seront prises pour que ces déchets ne soient pas accueillis sur le site – par exemple, grâce à la tenue registres (où seront consignées l’origine des déchets reçus et l’identité du camion qui les a transportés), à la détection de la radioactivité des déchets et à « l’inspection visuelle » des déchets que fera le « comité de vigilance ».  

Selon nous, aucune de ces mesures ne sera efficace. Selon des professionnels du secteur de la gestion des déchets, il est monnaie courante d’enfouir des déchets dangereux sur des sites qui n’y sont pas autorisés. Pourquoi ? Tout simplement parce que le coût associé à l’élimination de ces déchets dangereux est plusieurs fois supérieur à celui d’autres déchets. Le résultat est qu’il existe une forte incitation financière pour se débarrasser « en douce » de ces déchets aux sites de transbordement, avant le transport final au site d’enfouissement – dans le cas présent, à Danford Lake.  

Et puis, une fois que les déchets sont compactés, comment savoir ce qu’ils contiennent ?  Certes, il se peut qu’à l’entrée du site, les chauffeurs de camions soient interrogés sur la nature de leur charge, mais même s’ils la connaissent (ce qui est peu probable), il est peu concevable qu’ils admettent avoir transporté des déchets illicites. Pour finir, comment une simple inspection visuelle des déchets compactés peut-elle permettre de déceler des déchets dangereux ? 

Quant à se fier sur l’inspection faite par le « comité de vigilance », franchement, c’est risible. Ce comité sera composé d’un petit nombre de citoyens du village, dont les connaissances techniques en matière de gestion des déchets sont forcément limitées. Est-il bien réaliste de croire qu’ils vont surveiller le site chaque jour, à toute heure de la journée ? Des études menées sur d’autres sites d’enfouissement mettent d’ailleurs fortement en question l’impartialité de ces comités « de vigilance ». Soyons sérieux, même avec la meilleure volonté du monde, personne ne peut dire, simplement en regardant un camion de 40 tonnes, quelle est la nature de tous les déchets qu’il contient.  

Les déchets radioactifs peuvent, eux, êtres décelés à distance. Mais là encore, des exploitants de sites d’enfouissement nous ont candidement avoué que les équipements de détection causent un si grand nombre de fausses alertes qu’ils renoncent généralement à les utiliser.  

Bref, il n’existe aucune méthode fiable permettant de vérifier la nature des déchets envoyés sur un site pour y être enfouis.

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Pollution atmosphérique

Les gens habitant à proximité de dépotoirs municipaux se plaignent tous des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent et de la toxicité de l’air ambiant. La principale odeur est une odeur d’œufs pourris, causée par le sulfure d’hydrogène (H2S). Les sites d’enfouissement génèrent d’énormes quantités de gaz de fermentation, désagréables et malsains. Ces gaz incluent le méthane, le dioxyde de carbone et le dioxyde de soufre, moins nauséabonds que le sulfure d’hydrogène, mais beaucoup plus dangereux.  

C’est bien pourquoi un site d’enfouissement technique doit être équipé d’un système permettant de recueillir et de brûler ces gaz avant qu’ils ne puissent s’échapper dans l’atmosphère. Dans le cas du projet de Danford Lake, le promoteur donne beaucoup de détails sur la technologie et les procédures qui seront utilisées à cet égard.  

Les recherches faites sur d’autres sites montrent cependant que seulement une partie du gaz est ainsi recueillie et brûlée. Le site est censé être exploité pendant au moins trente ans. Trente ans, c’est long, et il y aura inévitablement des défaillances techniques ou humaines. L’histoire du dépotoir de Cantley nous a enseigné que les citoyens ne peuvent pas non plus se reposer sur le ministère de l’Environnement pour faire assurer une collecte correcte, par l’exploitant, de tous les gaz de fermentation. Dans le cas de Cantley, certains résidents ont été obligés de déménager à l’hôtel pendant le nettoyage du site. En dépit des nouvelles procédures de suivi mises en place et de la publicité désastreuse faite par les médias autour de leur site, les résidents de Cantley se plaignent encore des odeurs – tout comme les résidents proches du site de Carp, à Ottawa, ou d’autres sites d’enfouissement.  

Dans notre région, les vents dominants soufflent de l’Est. Par conséquent, ce ne sont pas seulement les villageois de Danford Lake qui sont sous le vent, mais aussi tous les villégiateurs des lacs environnants, tous les habitants de Kazabazua et ceux des communautés situées au-delà. Jusqu’où peut se rendre une mauvaise odeur ? Tous les résidents d’Ottawa savent bien que, certains jours de l’année, ils peuvent parfaitement sentir les odeurs dégagées par les usines à papier de Thurso, à 50 km de distance.

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Absence de tout contrôle sur les heures d’opération

Selon le promoteur, le site serait ouvert  de 7 h du matin à 6 h du soir, cinq jours par semaine. Dans une lettre récente, il annonce toutefois que le site pourrait aussi être ouvert le samedi matin.  

Une fois que le promoteur aura reçu son certificat d’autorisation, cependant, de quelle manière pourrons-nous faire respecter ces horaires ? Les résidents vivant le long des routes menant au site d’enfouissement de St. Sophie, dans la région de Montréal, se sont plaints de ce que le site est ouvert jusque tard dans la nuit et que le va-et-vient des camions les empêchent de dormir.

Comme à bien d’autres égards, il semble bien que, là encore, les résidents se retrouveraient complètement à la merci de la bonne volonté de l’exploitant du site. S’il décide de l’ouvrir 24 h sur 24, 7 jours par semaine, il n’y a pas grand-chose que les citoyens pourront faire pour s’y opposer.

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Déchets sauvages le long des routes

Comme nous l’avons dit à la rubrique sur la circulation routière, certains des camions amenant les déchets seraient d’un type plus classique et de faible tonnage ; ils transporteraient les déchets provenant de localités proches de Danford. Certains de ces camions ont des bâches de protection qui empêchent les déchets d’être emportés par le vent, mais d’autres n’en ont pas. Et même avec des bâches, les petits déchets légers tels que des morceaux de papier peuvent facilement s’échapper. Tous ceux qui vivent le long de la 301 ou de la 105 en sont souvent témoins.  

Sur les vidéoclips de routes menant à des sites d’enfouissement que nous avons visionnés, on peut voir certaines routes jonchées de papiers et de déchets de toutes sortes qui se sont échappés des camions d’ordures.  

Le promoteur prétend que l’exploitant refusera l’accès à son site à tout camionneur qui laisse échapper fréquemment des déchets de ses camions. Dans ce cas aussi, il nous demande de le croire sur parole. Difficile de croire, pourtant, qu’un exploitant va renvoyer un camion d’ordures, promesse de dollars supplémentaires, pour quelques papiers échappés de son camion.

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Importation de déchets produits à l’extérieur de la province

Bien que l’importation de déchets d’une autre province soit illégal au Québec, nos contacts dans le secteur de la gestion des déchets nous ont dit qu’il n’est pas inhabituel ni particulièrement difficile de faire passer des déchets d’une province à l’autre.  

Le promoteur nous assure qu’il refusera l’accès à son site aux camions venant de l’Ontario. Le problème est qu’un camion venant du Québec peut très bien transporter des déchets dont l’origine est ontarienne. Et comment le savoir ?  

Danford Lake, ce n’est pas bien loin d’Ottawa et de sa région – et cette question de l’importation des déchets nous préoccupe beaucoup. D’autant plus que le principal investisseur dans le projet, la société Cohen and Cohen, est une entreprise ontarienne de démolition et de recyclage de métaux. Or, les déchets de démolition peuvent s’avérer les plus dangereux de tous, car certains contiennent des produits très toxiques.

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  Droit d'auteur © 2006 Coalition contre le mégadépotoir de Danford. Tous droits réservés.